Modulation de fréquence
Lorsque le coeur est un poisson à la dérive,
le rêve devient la pierre qui respire.
Aujourd'hui je vis dans les images du jour,
et dans le fruit que forment : le plumage des hauts plateaux,
la lune et le brouillard.
Il y a du miel et du sel dans ce peuple de coyotes attachés.
Il y a de la laine et des cactus dans le regard de ces chiens attachants.
Moi je rampe ou je vole
Rien ne m'est indifférent.
Mon coeur bat juste.
Alors je feuillette les âmes multiples,
et je saute de fréquence en fréquence
(pour être sur de ne rien rater)
... sans la moindre fatigue.
Plus grand multiple commun
Brûler les cartes de la nuit
User des chemins de temps
Recevoir des cris
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Jouer les chiens de neige
Suer les accords distortionnés
Traverser les images jusqu'au jour
Ne pas parler
S'étendre sur le sujet
Voir des autres
Voir plus loin, voir mieux
Ecouter les voix diverses,
ombres enfumées ou jour de plein air...
Jouir des différences
Je suis changeant sous les étoiles fixes
mais sous les jours multiples je suis un.
Les visages de la tendre folie
Celui-çi creuse, dans les graines, des cavités. Formant l'image d'infimes guerriers.
Celle-là dit sur les murs que l'Aigle, demain, viendra l'enlever.
Celle-ci remue la pâte qui deviendra papier, sachant que c'est une oeuvre non un métier.
Celui-là étale les couleurs des ancêtres avec obstination.
Celui-çi fait des tours sur lui même pour perdre ses dimensions.
Celle-là avec son oeil capte chaque instant, en se frottant les mains de dérision.
Aucun n'est fou.
Chacun d'eux croit que ce qu'il projette est aussi vrai que ce qu'il subit.
Et chacun d'eux est passé maître dans l'art de faire de l'art
une vie.
Comment je sombre
Ma route parfois ne me ressemble plus.
Absente de mes cartes,
invisible de ma mémoire.
Chaque guide perdu,
chaque muse usée.
Mon horizon éventé
se réduit au simple fait
de croire qu’il existe.
Je ne peux plus compter que les manquants.
Seuls les démons, je les vois et les reconnait,
Familitarité facile !
Ultima estacion
Ce n'est pas moi qui m'en vais
c'est le temps qui lève l'ancre
La traversée n'a pas la même lumière
que ton visage.
Aucun climat, aucun paysage
ne s'approche de mon chagrin
Mais je n'ai jamais régné,
mon destin est de partir.
Je ne sais pas imiter l'éternité.
N'insiste pas,
flamme sans repos,
je dois partir.
Nous avons rassasiés le temps dans sa voracité.
Si il me manque quelque chose,
je l'apprendrai des rêves.
Pardonne-moi
mon amour
Le roi devil et le rat des champs
Dépouillé de tête-à-tête,
Sous les vides infinis,
Saumon imparfait contre pirogue à sept chevaux.
Contre les raz-de-mariés,
icônes à qui l'on prédit un podium sans douleur;
Contre les particules préfabriquées
pour qui le ciel ne peint plus rien
Contre tout jouet préfabriqué
On peut pleurer le frigo plein...
mais au bilan des vibrations,
Je vous attends !!!
Passer les bornes
